Mauvaise idée dans une Tequileria

PAYS : Mexique

ANNEE : 1994

VILLE : Mexico

TITRE : Mauvaise idée dans une Tequileria

S’il y a une chose que j’ai apprise lors de mes différents périples à l’étranger, c’est bien que les us et coutumes sont parfois différents, en voici la parfaite illustration…

Mes collègues et moi venons de monter tout en haut de la « Torre Latinoamericana » qui culmine à près de 200m, précisons tout de suite que de là-haut la vue sur la mégalopole, est à l’échelle de la pollution, c’est à dire à couper le souffle.

Mais revenons à nos « Us et coutumes », chemin faisant, nous nous arrêtons devant une « Tequileria » qui, comme vous l’aurez deviné propose de la… Téquila.

Entrons donc !

La vitrine est somptueuse, et incite à entrer dans la boutique.

Et cela ne manque pas, certains d’entre-nous souhaitent en ramener, nous entrons, et là un spectacle étonnant s’offre à nous…

Les étagères de l’établissement qui s’étirent jusqu’au plafond regorgent de 1000 sortes de Téquila, mais pas dans n’importe quel ordre, non pas du tout…

Si l’on opère un panoramique de la gauche vers la droite, on découvre les multiples nuances de couleurs du célèbre breuvage local.

Cela va du brun presque noir au blanc transparent, en passant par le blond, le crème, l’ambré etc… je n’aurai jamais imaginé qu’il en existe autant de variétés ! 

Mauvaise idée dans une Tequileria  2

Un vendeur au look de boxeur

A notre arrivée le magasin est vide avec un seul vendeur, pas très grand, mais très costaud faisant penser au gabarit des boxeurs mexicains.

Nous sommes huit, et l’occasion faisant le larron, chacun décide de faire un achat.

Arrive mon tour, je lui montre non pas la téquila, mais bel et bien la couleur de mon choix, il me demande alors combien de bouteilles je veux…

N’en voulant qu’une seule, je joins machinalement le geste à la parole en lui montrant mon pouce relevé…

Aïe…aïe…aïe…

Erreur à ne pas commettre, je comprends immédiatement qu’il n’est pas content, mais alors pas du tout !

Pensant qu’il s’en prend à quelqu’un d’autre, je me retourne, personne ! Si, si, c’est bien pour moi !

Il est tellement remonté qu’il fait le tour du comptoir, et se dirige vers moi avec un débit verbal qui dépasse grandement ma compréhension de l’idiome local !

Voyant que je ne comprends pas un broc de ce qu’il me raconte, il me montre mon pouce et fait un signe m’indiquant clairement « non », avant de retourner à sa (ma) bouteille de téquila…

Interloqué, tout comme mes amis d’ailleurs, je commence à me demander si le pouce en l’air ne serait pas « par hasard » l’équivalent de notre bon vieux majeur dans la même position, et c’est visiblement le cas, ou tout du moins quelque chose de très approchant.

Ressortant de l’établissement, nous ne manquons pas de saluer notre hôte du moment, même si à cette occasion j’ai à nouveau droit aux foudres de son regard !

En voilà un avec qui je ne partirais pas en vacances !

Il va de soi que j’ai, dès lors, évité ce geste peu goûté des locaux, mais comme l’on dit, on en apprend tous les jours.

Ceci dit, il me semble important de préciser, que lors de mon dernier séjour dans la capitale mexicaine, soit environ 30 ans après cet épisode mémorable, j’ai pu remarquer que ce geste était désormais régulièrement utilisé par les Mexicains eux-mêmes, comme quoi tout peut évoluer, dans un sens comme dans l’autre…   

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A propos Andre Combe 8 Articles
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